Les petits hommes, les homuncules, acceptent toutes les tâches de corvée qu’on leur propose y compris celles où ils se font ridiculiser de manière mondaine. Quelle gloire cueillerait-on au crépuscule de la vie, «aux prolongations» de l’après retraite surtout quand on a été durant deux décennies à la tête d’une institution cultuelle de premier ordre. N’est- ce pas une décadence que de se voir dégringoler, pour quelques sous à ajouter à la pension mensuelle, du poste de décision vers un petit boulot de vaguemestre dans un festival à quat sous. A-t-on jamais vu de par le monde un directeur d’opéra mis à la retraite réglementaire pour limite d’âge et qui se rabaisse pour faire le travail de secrétaire dans une école privée de danse? Ce serait non seulement indigne mais un choix de lâche honteusement opéré. La cupidité chez les homoncules est sans limite. Le business dépravé les excite tant. Le paradoxe dans cette affaire c’est que les jeunes loups du Maroc, ceux qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche détiennent les premiers rôles. Qu’ils soient véreux ou ignares la chance les a avantagés par rapport à ceux qui ont un pedigree humble. Cet ex-manager que le destin n’a pas ménagé n’a aucune fierté à tirer dans ce qu’il entreprend puisqu’il reçoit les ordres et consignes de personnes qui ont l’âge de ses fils. Il n‘a jamais été qu’un pseudo artiste. Les vrais artistes ne se prostituent pas, parce qu’ils sont de nature contre la prostitution intellectuelle. Pourquoi Herbert Van Karajan le chef d’orchestre dont les mélomanes du monde entier ont regretté la disparition est resté égal lui même dans l’honneur et le prestige? Parce qu’il avait en plus du talent une personnalité charismatique. Quand aux agaçants homoncules qui veulent péter plus haut que leur c…, Euripide de l’époque hellénistique nous en a prévenu de leur servilité en disant : " ... se dévouer au trépas pour leurs maîtres, c'est, pour des esclaves généreux, le plus beau titre de gloire. "
RAZAK
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