UN DIMANCHE
AVEC LE CLEZIO ET CHRISTIAN JAMBET
Un dimanche
avec Le Clesio et Christian Jambet ne rassemble pas aux autres dimanches. Celui
du 9 mars 2014 fut particulièrement enrichissant, du point de vue des idées. Ainsi,
si les turfistes de la ville sont allés à l’hippodrome, pour suivre les péripéties
de Pégase, l’initiateur des Bouzghiba-Awards a préféré les chevauchées des mots.
Le Clesio et Jambet ont été les vedettes de ces « Etonnants voyageurs »,
un festival francophone itinérant dont les initiateurs rêvent de ritualiser l’échéance.
L’histoire provocatrice de la « courtisane folle de son gigolo hexagonal »,
fut vite oubliée. L’escale marocaine de ce festival pluridisciplinaire étonne par l’accentuation du
contraste. Il y a eu des omissions de taille, comme il y a eu des novices de l’écriture, qui ne
sont connus même pas du plus avisé des lecteurs marocains. L’institut qui a dressé
la liste des participants locaux n’a pas
fait bon usage du périscope littéraire, pour capter tout le spectre interactif
des plumes fécondes. On s’est contenté
des amis et des copains des amis, parmi ceux qui fréquentent assidument l’établissement, mais on a oublié ceux et celles qui ont publié plus de trois livres
en double format (papier et numérique).
Quoi qu’on
dise ou médise, les conférences données
par les deux ténors Le Clezio et Jambet furent une réussite. La qualité des débats
qui suivirent les exposés le prouve. Pour notre cas, ce fut un honneur de remettre
à ces deux penseurs distingués dont l’aura n’a pas besoin d’être silhouettée,
une copie de notre 1e tome monographique
sur les Bouzhghiba-Awards, ainsi qu’un cédérom où on a regroupé sous le thème inédit :
« Haïkus picturaux » et où les tableaux de peinture et les petits poèmes
s’illustrent mutuellement.
Ainsi, contrairement aux tonneaux vides qui font
plus de bruit désagréable dans les espaces festivaliers, ces deux conférenciers
aguerris ont montré qu’ils ont, en plus de la pertinence, de la politesse. En
bons conducteurs de navette, ces deux Marco Polo des belles lettres nous ont transportés
sur une machine à remonter le temps. Une véritable odyssée du verbe.
Pour conclure,
une petite suggestion cinéphilique à l’intention des organisateurs : étant
donné que « Etonnant voyageurs » est un festival du livre et du film, il serait utile et
instructif de renforcer la programmation
avec des road-movie. Il en existe toute bonne panoplie. (lire notre chronique cinématographique
intitulée : « Les road-movie entre errance et quête identitaire »
Lien URL : http://razakcinema.blogspot.com/2009/11/le-road-movie-entre-errance-et-quete_28.html
RAZAK
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