S'il m'arrive de m'interroger sur les céans artistiques et sur l'apport de certains artistes peintres, poètes, philosophes ou comédiens dédiant leurs oeuvres à la postérité, je retiendrais certaines augures ou dimensions ultra illuminées. En somme, des irréductibles qui dédaignent et apostrophent le bas monde sans rechigner. Ils sont pertinents, ils n'ont pas froid aux yeux, mais ils ont chaud au coeur quand on leur parle d'art et de progrès social. Ils sont véridiques, ils apostrophent le pérenne parce qu'ils sont sincères. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, mais la société qu'ils ont tant servie ne leur a pas rendu la pareille.Tel que je le connais bien, comme je l'ai connu par la passé , RAZAK en tant que poète ou artiste peintre ou critique de cinéma est pour moi une partie du patrimoine culturel marocain ou artistique, et jusqu'à preuve du contraire. Combien y a-t-il de poètes marocains dont on a édité le recueil de poésie au Canada? Je ne veux point paraître sévère ou méconnaître le talent de tous ceux de ma génération qui ont côtoyé les grands écrivains tels que Jean Genet ou bien d'autres dont je ne peux citer le nom, RAZAK, malgré tout ce qu'on peut penser de lui est avant tout une plume dont on doit être fier. Les poètes marocains francophones se comptent sur le bout des doigts. Dans le domaine de la peinture il a créé le personnage pictural humoristique Bouzghiba. Aussi le Bouzghiba Award qu'il a lancé vers la fin de l'année 2005 et dont une des toutes premières lauréates n'est que la sculpteuse australienne Patricia Piccinini a pour but d'auréoler les performances artistiques qui se sont distinguées durant l'année dans le domaine de l'humour. RAZAK a bel et bien imaginé et créé son fameux personnage Bouzghiba et puis son prix symbolique soit pour récompenser ou fustiger certaines actions. Son personnage fétiche qui n'est en fait qu'une certaine autocritique des égards ou des mésaventures de nos sociétés est une magistrale leçon, correction des moeurs et clin d'oeil non dénué de message pour notre civilisation, sorte de poème ou d'écriture graphique dosée par un certain humour. Bouzghiba est inquisiteur, redresseur de tort, non un tortionnaire vulgaire. Tel calvaire à subir et à conjuguer au quotidien. RAZAK un conteur novateur, un narrateur sublime, un tout à la fois, une forme de culture à doubles tranchants, mais qui apporte des bouffées d'oxygène en vue de redresser notre ambiance quotidienne. Baume au service de la société humaine et universelle, le rire est le meilleur remède contre la morosité des jours.
Ahmed Bakkali
Ahmed Bakkali
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire