jeudi 19 mai 2011
lundi 9 mai 2011
Répliques de films à maditer: Reviens-Moi
Réalisateur: Joe Wright
Scénario: Christopher Hampton
D’après le roman «Expiation» d’Ian McEwan
Révélation Expiatoire
Devenue une romancière de renom, Briony Tallis (Vanessa Redgrave ) est interviewée sur son dernier roman autobiographique intitulé Expiation. Le remord la taraude de l’intérieur car elle n’a pas oublié le malheur qu’elle a causé au fils de domestique Robbie, accusé injustement d’avoir violé sa sœur aînée Lola. Pour une éventuelle rédemption, suffirait-il d’inventer des scènes de bonheur pour effacer le préjudice causé à autrui ?
-L’interviewer: Briony Taliss, j’aimerais que nous parlions de votre nouveau roman Expiation qui sort dans quelques jours pour coïncider avec votre anniversaire. C’est votre 21eme roman.
-Briony: C’est mon dernier roman.
-L’interviewer: Non vraiment. Vous prenez votre retraite ?
-Briony: Je vais mourir. Mon médecin dit que je souffre d’une maladie dont le nom est Démence Vasculaire. Cela se traduit par une série d’attaques cérébrales signifiant peu à peu: votre cerveau se dégrade, perte du langage, de la mémoire, ce qui pour un écrivain est plutôt ennuyeux. C’est pour cette raison que j’ai fini ce roman, je crois, il le fallait et c’est pour ça que c’est mon dernier roman. Curieusement voyez-vous, il serait plus exact de dire que c’est le premier et la première version. Durant la guerre quand je travaillais comme infirmière à l’hôpital de Saint Thomas, j’ai écrit plusieurs versions. Je ne savais pas comment raconter.
-L’interviewer : Parce que ce roman est autobiographique, n’est-ce pas ?
-Briony: Oui il l’est. Je n’ai changé aucun nom, le mien, y compris d’ailleurs.
-L’interviewer: Et c’était ça le problème ?
-Briony: Non, à vrai dire, j’avais décidé depuis bien longtemps de ne raconter que la stricte vérité et rien d’autre, sans rimes et sans fioriture. Mais je crois que... Vous l’avez lu… vous devez comprendre pourquoi. J’ai eu de source sûre les comptes-rendus des événements dont je n’ai pas été témoin: les conditions de vie ne prison, l’évacuation de Dunkerque, absolument tout, mais il ressortait de tout cela un sentiment de grand malaise je dois dire et en y réfléchissant, j’avais du mal finalement à comprendre l’intérêt d’une telle démarche.
-L’interviewer : De quelle démarche, pardon, de l’honnêteté ?
-Briony: De l’honnêteté ou la réalité. Parce que, en fait, j’étais beaucoup trop lâche pour aller rendre visite à ma sœur en juin 1940. Je n’ai jamais fait le trajet jusqu’à Balham. La scène dans laquelle je me confesse a été imaginée, inventée. Elle n’aurait jamais pu exister parce que Robbie Turner est mort de septicémie à Bray-Dunes le 1er juin 1940, le dernier jour de l’Evacuation. Et je n’ai jamais pu m’expliquer avec ma sœur Cecilia, parce qu’elle a été tuée le 15 octobre 1940 par la bombe qui a détruit les canalisations de la station métro de Balham. Donc ma sœur et Robbie n’ont jamais eu l’occasion de vivre ensemble ces instants qu’ils méritaient sans aucun doute et dont ils rêvaient tant et que depuis, je reconnais jusqu’à cet instant, j’ai eu le sentiment de les avoir empêchés de vivre. Mais je me suis dit: quel espoir, quelle satisfaction le lecteur pourrait-il tirer d’une fin aussi triste. Alors dans ce moment j’ai voulu donner à Robbie et Cecilia ce qu’ils n’ont pas pu avoir dans la vie. Je crois ce n’est ni par faiblesse, ni par dérobade, mais par le dernier élan de générosité que j’ai offert aux amants des moments heureux.
La structure du film est impeccable. Il n’ y a rien à dire là-dessus. Sauf un petit grain de beauté qui avec l’âge change constamment de joue. Entre «Expiation» et «Le Roi des Aulness» de Michel Tournier on retrouve une toute petite similitude: les deux protagonistes principaux Robbie et Adel sont dénoncés par des garces de très bas âge et ils ont eu la même punition: on les transfert de la prison au front de guerre pour que chacun vive son destin. Cette petite interférence littéraire prouve que dans les faits de telles alternatives ont été envisageables à cette époque de doute et de surchauffe militaire.
RAZAK
Scénario: Christopher Hampton
D’après le roman «Expiation» d’Ian McEwan
Révélation Expiatoire
Devenue une romancière de renom, Briony Tallis (Vanessa Redgrave ) est interviewée sur son dernier roman autobiographique intitulé Expiation. Le remord la taraude de l’intérieur car elle n’a pas oublié le malheur qu’elle a causé au fils de domestique Robbie, accusé injustement d’avoir violé sa sœur aînée Lola. Pour une éventuelle rédemption, suffirait-il d’inventer des scènes de bonheur pour effacer le préjudice causé à autrui ?
-L’interviewer: Briony Taliss, j’aimerais que nous parlions de votre nouveau roman Expiation qui sort dans quelques jours pour coïncider avec votre anniversaire. C’est votre 21eme roman.
-Briony: C’est mon dernier roman.
-L’interviewer: Non vraiment. Vous prenez votre retraite ?
-Briony: Je vais mourir. Mon médecin dit que je souffre d’une maladie dont le nom est Démence Vasculaire. Cela se traduit par une série d’attaques cérébrales signifiant peu à peu: votre cerveau se dégrade, perte du langage, de la mémoire, ce qui pour un écrivain est plutôt ennuyeux. C’est pour cette raison que j’ai fini ce roman, je crois, il le fallait et c’est pour ça que c’est mon dernier roman. Curieusement voyez-vous, il serait plus exact de dire que c’est le premier et la première version. Durant la guerre quand je travaillais comme infirmière à l’hôpital de Saint Thomas, j’ai écrit plusieurs versions. Je ne savais pas comment raconter.
-L’interviewer : Parce que ce roman est autobiographique, n’est-ce pas ?
-Briony: Oui il l’est. Je n’ai changé aucun nom, le mien, y compris d’ailleurs.
-L’interviewer: Et c’était ça le problème ?
-Briony: Non, à vrai dire, j’avais décidé depuis bien longtemps de ne raconter que la stricte vérité et rien d’autre, sans rimes et sans fioriture. Mais je crois que... Vous l’avez lu… vous devez comprendre pourquoi. J’ai eu de source sûre les comptes-rendus des événements dont je n’ai pas été témoin: les conditions de vie ne prison, l’évacuation de Dunkerque, absolument tout, mais il ressortait de tout cela un sentiment de grand malaise je dois dire et en y réfléchissant, j’avais du mal finalement à comprendre l’intérêt d’une telle démarche.
-L’interviewer : De quelle démarche, pardon, de l’honnêteté ?
-Briony: De l’honnêteté ou la réalité. Parce que, en fait, j’étais beaucoup trop lâche pour aller rendre visite à ma sœur en juin 1940. Je n’ai jamais fait le trajet jusqu’à Balham. La scène dans laquelle je me confesse a été imaginée, inventée. Elle n’aurait jamais pu exister parce que Robbie Turner est mort de septicémie à Bray-Dunes le 1er juin 1940, le dernier jour de l’Evacuation. Et je n’ai jamais pu m’expliquer avec ma sœur Cecilia, parce qu’elle a été tuée le 15 octobre 1940 par la bombe qui a détruit les canalisations de la station métro de Balham. Donc ma sœur et Robbie n’ont jamais eu l’occasion de vivre ensemble ces instants qu’ils méritaient sans aucun doute et dont ils rêvaient tant et que depuis, je reconnais jusqu’à cet instant, j’ai eu le sentiment de les avoir empêchés de vivre. Mais je me suis dit: quel espoir, quelle satisfaction le lecteur pourrait-il tirer d’une fin aussi triste. Alors dans ce moment j’ai voulu donner à Robbie et Cecilia ce qu’ils n’ont pas pu avoir dans la vie. Je crois ce n’est ni par faiblesse, ni par dérobade, mais par le dernier élan de générosité que j’ai offert aux amants des moments heureux.
La structure du film est impeccable. Il n’ y a rien à dire là-dessus. Sauf un petit grain de beauté qui avec l’âge change constamment de joue. Entre «Expiation» et «Le Roi des Aulness» de Michel Tournier on retrouve une toute petite similitude: les deux protagonistes principaux Robbie et Adel sont dénoncés par des garces de très bas âge et ils ont eu la même punition: on les transfert de la prison au front de guerre pour que chacun vive son destin. Cette petite interférence littéraire prouve que dans les faits de telles alternatives ont été envisageables à cette époque de doute et de surchauffe militaire.
RAZAK
vendredi 6 mai 2011
لا لاعتقال الصحافيين
لا لاعتقال الصحافيين
كفنان وكاتب مل من تكرار المآسي والنكسات، أعلن تضامني اللامشروط مع رشيد نيني مدير جريدة المساء، مطالبا بإطلاق سراحه ، لان هذا الإجراء العقابي لن يفيد البلد في شيء ، اللهم إذا كان الهدف منه تلطيخ سمعته أمام المحافل الدولية، خاصة في هذا الظرف الدقيق الذي تمر منه الدول العربية. فقصتي من نيني لها وقع خاص، لكن لم يحن الوقت بعد لكتابتها بالتفصيل والإسهاب. اكتفي بالقول باني كنت من النقاد الأوائل الدين شعروا، في غمرة البحت عن المواهب الواعدة، بقوة قلم هذا "السليماني" الحاذق. كان ذلك إبان حفل إعلان جمعية اتحاد كتاب المغرب عن الفائزين بالجوائز السنوية. كعادتي كنت مستاء من النتائج، لان نيني (أقولها بكل صدق) كان يستحق اكتر من كلمة تنويه. التاريخ أبان عن صدقية ومصداقية هذه الفرضية.
"حمار السلام" كانت هذه هي العبارة التي أثارت انتباهي وانأ استمع مقتطف من نصه الأدبي سيء الحض،الذي تمت قراءته للعموم في القاعة الكبرى، والذي أعجيني كثيرا. عند أول وهلة قلت في نفسي " هذا هو الدماغ الذي يصلح للصحافة المغربية. الكل يتحدث عن الحمام، ولا احد اهتم بالحمار". كان المحلل النفسي جاك لاكان، الفرودي النزعة يحترم الحمار ويعطف عليه. بل كان ينصح تلامذته من المحللين النفسيين أن يأخذوا العبرة من طبيعة هدا الكائن الذي يمشي على أربعة أرجل، والدي يتميز بالصمت والاستماع المفرطين. في تلك الفترة لم تكن المسافة بين نزل حسان التي احتضن الحفل وجريدة العلم تبعد إلا ببعض عشرات الأمتار. أخذت بيد الشاب نيني وذهبنا سويا في اتجاه الجريدة. لا زلت أتذكر أن في منتصف الطريق، عند وصولنا بوابة المسرح الوطني، سأني بلغة بسيطة لا علاقة لها بالنص الأدبي الذي سمعناه: "فين غادي بيا ؟""
عند وصولنا إلى مقر الجريدة العريقة، قدمته للعربي الصبان الفنان الكاريكاتوري المعروف. لماذا لم افعل ذلك مع صحافيين قدامى كنت اعرفهم؟ لأني كنت متيقنا بان الصبان المتسم بطيبوبته كان هو الوحيد الذي سيمده يد العون. لأني عشت أنا الأخر معانات كبيرة مع « أصحاب الحسنات" ،المعششون في الجرائد. بما أني سبقته في الإحباط ، لذلك لم أرد أن يضيع وقته بين الحربائيين والحساد. من حسن الحض لم يخب ضني. قد يختلف المثقف التقدمي معه في بعض الأشياء، لكن تبقى تجربته فريدة من نوعها. فمع مرور السنين استطاع نيني أن يفرض اسمه في الساحة بجدارة واستحقاق. شخصيا، لدي مؤاخذة وحيدة وسبق أن أدليت بها عندما استقبلني بمكتب الجريدة:
" لا يجب التنكر لمن أمدك يد العون في البدايات. لان الجحود رذيلة من أسوئ وأتعس الرذائل. "
عند إعداد الطبعة الأولى من جريدة "أوال" طلب مني نيني أن أساهم بمقالات باللغة الفرنسية. فعلت ذلك تطوعا مني لمساعدته على تحقيق حلمه. بعد ذلك اختفى عن الأنظار. لكن تبين من خلال الرسائل المتبادلة مع مصطفى حيران، انه كان متواجدا ببلاد المهجر. ومند "مذكرات مهاجر سري" التي نشرتها بانتظام جريدة العلم، بدأت الظاهرة النينية تبرز بجلاء. "وخزات" حيران و" مذكرات" نيني كانتا وراء الانتعاشة التي حصلت على مستوى عدد قراء جريدة العلم، خاصة عند نهاية الأسبوع.
الصحافي مصطفى حيران الذي كانت علاقته مع رشيد نيني أكثر حميمية إبان هذه الفترة المثمرة ، أصبحت أكثر جفاء . وهذا يحز في النفس. أتمنى أن يصلح الزمان ذات البين. لان الوقت ليس وقت القطيعة، ولكن وقت المؤازرة والتضامن.لان المتربصون لم يغيروا من طبعهم، و طريق الكفاح شاق وطويل.
رزاق عبد الرزاق
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