dimanche 1 juillet 2012

Que va-t-il se passer le 21/12/2012?



Si la prophétie des Mayas se réalise, ce sera le chaos. Le jour fatidique du 21/12/2012, qui approche à la vitesse supérieure, sera-t-il le dernier à vivre sur terre ou tout simplement une spéculation irrationnelle proche du canular? Les prédicateurs Mayas qui faisaient du soleil un astre de culte, au même titre que les Anciens Grecs (Apollon)  et les  Égyptiens des temps hiéroglyphiques (Râ) nous ont légué un os d’une texture bizarroïde avec, en sus, un summum de frousse  et de redoute. Une peur viscérale  nous est induite par cette prédiction que de nombreux scientistes mayanistes commencent à prendre au sérieux. Une fin du monde ça interpelle tout le monde. Que l’on soit religieux ou athée, les brusques ruptures espace-temps donnent du vertige. Que va-t-il se passer le jour «j»? Une explosion du fourneau solaire? Une extinction subite de sa dynamo à hélium pour nous plonger dans une nuit éternelle et outrancièrement glacée? Une augmentation  anormale de la vitesse de rotation de la terre avec disparition de l’apesanteur ou une collusion avec d’autres astres ou astéroïdes? Une coagulation de l’air ou la transformation des nuages en blocs de glace? La fonte de tout ce qui est amoncelé sous forme de canyon de glace ou le sectionnement du globe terrestre en deux morceaux comme on sectionne une pastèque? Un brusque changement catalytique des métabolismes cellulaires pour que les poules se mettent à pondre des œufs plats et circulaires, comme les compacts disques ou l’arrêt brutal de la faculté de discernement chez les humains? Si ce que disaient les devins de cette peuplade disparue s’avère vrai ce sera la grande catastrophe.
Terriens, vous êtes avertis. Le compte à rebours a commencé. Préparez-vous pour le grand rendez-vous. L'Apocalypse,  qui par ailleurs avait été mentionnée dans moult écrits religieux et profanes, approche. Le new big-bang de l’anéantissement final se profile à l’horizon. L’euthanasie générale avance vers nous, à grandes enjambées. Il n’y a pas d’échappatoire. Donc pas la peine de chercher un petit sapin, pour enguirlander la prochaine fête de Noël. Il n’y aura plus de réveillon. Car après cette date, on entre dans la Non-Histoire et l’univers va devenir  un simulacre poussiéreux de lui-même, une négation de ce qu’il était. Pour les affaires d’ici-bas, tout sera réglé d’un seul coup. Les dictateurs du monde terrestre n’auront plus de cobayes apprivoisés, sur lesquels exercer leur sadique autocratie. A quoi serviront les cahiers de charge ou les cahiers de dettes portant le paraphe de la Banque Mondiale? Les pauvres et les riches seront à égalité. Les châteaux et les taudis seront pris au même, des ruines. Les propriétaires terriens seront dépossédés de ce qu’ils croyaient être leur bien. Les indéboulonnables vont enfin être déboulonnés par les circonstances exténuantes. Les voyants et non-voyants vont voir ce qu’ils n’avaient jamais vu: la désintégration totale de la matière inerte et l’extinction irréversible des espèces vivantes.
Il n’est pas aisé d’imaginer une fin du monde, malgré les diverses extrapolations rendues possibles grâce aux progrès de la science. Du point de vue cosmologique, on sait qu’une petite déviation de quelques millièmes de degrés de l’axe polaire, le globe terrestre sera désorienté et nous emmènera dans sa course folle, comme une limaille de fer accrochée à un électro-aimant ayant tout à coup perdu son champ magnétique. On sait aussi que les icebergs n’attendent que quelques diaboliques degrés Celsius de plus pour nous plonger dans un déluge sans fin. Le trou d’ozone, apparu ces derniers temps, donne aux anciens Mayas quelques arguments supplémentaires. En effet, se basant sur un calendrier dont les Mayas étaient les seuls à connaître l’origine, les accros du perspectivisme ont fait un sérieux pronostic. Il donne du frisson. Hollywood s’est déjà mis au diapason mortuaire. Le «life-ending» le fait trembloter. Il lui a dédié comme offrandes sacrificielles de nombreux films assistés par ordinateur ou produits à l’ancienne. En effet, un film porte justement comme titre: «2012». Un autre parle d’une glaciation accrue paralysant toute activité humaine. Il s’intitule «2012 Ice Age». Évidemment, on n’y parle pas d’ice-cream mais «ice-deathe». La fin des mondes imaginée par nos pourvoyeurs d’images n’a rien à voir avec celle que les Mayas devinaient.
Terriens, encore une fois, vous êtes prévenus. De deux alternatives l’une: soit vivre chaque instant de l’intervalle restante avec autant de plaisir que de ravissement, en attendant l’imminent  jour du purgatoire, soit  endosser le burnous austère du dévot pour passer les mois à venir, dans la  prière et le recueillement, pour implorer la clémence et la miséricorde divines.
Pauvres Mayas! Ils se sont fait gourer comme les ermites du Vatican qui croyaient que la terre n’était pas ronde. N’ayez pas crainte, il y aura un lendemain à ce jouir visé par les Nostradamus Mayas. C’est moi qui vous le dis avec conviction et détermination. Mais vous n’êtes pas obligés de me croire. Il y aura un  22/12/2012 et un 23/12/2012. J’ajouterai qu’ils seront (comme ceux qui lui succéderont) des jours radieux et resplendissants. Après le 21 décembre 2012,  les catastrophistes des temps anciens et leurs supporters ésotériques vivant avec nous,  recevront plein la gueule, une claque accompagnée d’un cinglant démenti. Tout ne sera qu’un canular dû à de mauvaises croyances surannées. Ce dont on est sûr c’est que la vie va continuer et qu’après cette date, les retraités marocains de la fonction publique, dont le nombre va crescendo par rapport aux actifs, auront des problèmes avec leur caisse. Quand à la fin des mondes, son heure n’est pas encore venue. Pour vous rassurer, veillez accepter cette modeste démonstration que le peu de rationalité, préservée depuis les bancs scolaires, m’autorise à rendre vôtre. Ce qui avait trahi les devins Mayas, c’est cette numérologie fatidique basée sur la symétrie numérique et la référence au calendrier grégorien. Or, il existe d’autres calendriers comme ceux que les Chinois et les Musulmans adoptent. Lequel est concerné? Le 21/12/2012 de l’Hégire est très lointain. Beaucoup de siècles nous en séparent. Autre contre-exemple qui nous renvoie à la sphéricité quelque peu ovoïdale de la terre et à la célèbre phrase galiléenne «malgré ça elle tourne». Avec les fuseaux horaires on n’a pas la même date. Quand minuit sonne au Yucatan (fief des anciens Mayas) il fait jour à Beyrouth, d’où le quiproquo de datation. Qui vont disparaître les premiers les Guatémaltèques ou les Libanais? Si on avait le même éphéméride on aurait donné un peu de crédit à cet ultimatum fantaisiste. Donc tout cela ne sera que du baratin ésotérique et une supercherie. Les Mayas avaient besoin d’un Confucius de leur sang et d’un Ibn al Haytham (père de l’optique) éveillés pour chasser les idées morbides.
   RAZAK 

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