6e Prix International de l'Humour : humeur de fin de chevauchée bouzghibienne
De nombreux artistes marocains et journalistes aguerris qui savent ce qu’ils font, obnubilés par la médiocrité ambiante nous ont suggérée d’ajouter aux critères de sélections adoptés pour le Prix International de l’Humour, une clause de dérogation en faveur des nuls et des médiocres, étant donné que ces derniers sont les plus nombreux, plus actifs et plus influents. Les «tocards» de tout acabit qui dominent les scènes artistiques et médiatiques marocaines ont besoin d’un prix taillé sur mesure pour caresser leur ego. Ce Prix-bis destiné aux vauriens et aux vauriennes aurait comme trophée une caricature satyrique et grossière où les traits seraient poussés à l’extrême. Le recours zoo-graphique aux éléments de la faune serait un des plus approprié. Ainsi le «speaker-tortue» ayant l’esprit nain, «la présentatrice-grenouille» qui se dandine paresseusement entre le réveil et la somnolence et puis la «rédactrice-doberman» de Ain Sebaâ dont les crocs acérés font peur aux enfants seraient récompensés pour leurs débiles activités et mis sur un piédestal plein de rouille.
Contre toute attente, on refuserait de telles dérogations. Elles seront non avenues. Par ailleurs, quels que soient les aléas, les Bouzghiba-Awards ne prendront jamais ces chemins tortueux menant vers nulle part, sinon vers la déroute.
Qu’une chanteuse au crépuscule de sa carrière juge bon d’acheter les prix pour redorer son blason, cela ne nous emplirait que d’aigreur et de dépit. Même si, par on sait quel miracle, cette chanteuse parvenait à faire rire le globe terrestre, ce prix culturel et hautement symbolique ne lui serait jamais décerné, pour la bêtise verbale qu’elle vient de commettre. Les prix doivent auréoler les plus talentueux et non pas les plus riches. Comme confession de foi: l’initiateur des Bouzghiba-Awards (votre serviteur) ne céderait jamais à la tentation mercantile. C’est pour cette probité salutaire que le prix Bouzghiba est devenu un phénomène Internet. Chaque jour que les divinités du NET font on enregistre de nouveaux supporters. Seuls, les «analphaBIT» dont le profil a été brossé avec précision dans le tome-1 de la monographie relative à ce prix peuvent l’ignorer.
La chaine 2M n’a pas tenu sa promesse. Cela fait 16 jours que l’on attend un sursaut d’honneur. Mais il semble que la phrase véridique avec laquelle l'on a achevé le communiqué final est derrière cet atermoiement. Vu sa véracité on la reproduit texto pour chasser toute ambiguïté: «Pictural et bibliographique tels sont les caractéristiques fondamentales de ce prix farouchement antimatérialiste et aux antipodes des estrades de commerce organisées çà et là avec grand fracas pour faire l’apologie de la laideur. Ces boutiques de troc paradoxalement et copieusement servies par un système audiovisuel décadent et malade de ses dirigeants ont ignominieusement frelaté et perverti la scène artistique dans sa globalité».
Le roi de la BD Claude Derib a reçu définitivement le trophée. El Hanni l’homme à la «vision hirondéllique» qui dans une communication téléphonique établie dans la soirée du dimanche 16 janvier avec Arneau de Ribeaupierre, le fils de Derib, nous a donné la confirmation de la réception définitive dudit trophée. El Hanni qui, depuis la troisième édition (Prix décerné à Theo JANSEN), est devenu un fervent aficionados de Bouzghiba au point de consacrer une leçon de dessin à ses élèves sur ce personnage hilarant, était charmé d’avoir fait la connaissance d’un artiste aussi talentueux que communicatif comme Arneau . Grâce à Google, l’Homme-Hirondelle découvre que ce dernier est un grand comédien et réalisateur réputé notamment en Suisse et en Europe,
La première chaine décriée depuis jadis pour sa nullité aurait fait œuvre utile par le biais de Canal Atlas ( minichaine dont les cameras se baladent en Europe) en allant recueillir les propos tant de Derib que de son fils, d’autant plus que ce grand bédéiste est un ami du Maroc. La deuxième chaîne toujours gérée d'une main de fer aurait montré à la multitude que nos critiques envers elle et sa programmation sont infondées.
Comme proposition humoristique et pour faire plus de bruit, l'Homme-Hirondelle nous suggère de faire appel à un Ghayyat (instrumentiste populaire utilisant un hautbois) , un Tabbal (homme utilisant tambour) et un Berrah (crieur public ) pour scander à tue-tête devant les portails tant de l'agence officielle de presse MAP que de la SNRT :«Daha Ouaddaha DERIB Makhallaha». Avec du tintamarre, il serait possible de réveiller les esprits formatés de certains "journalistes–fonctionnaires" englués dans leurs déboires.
Que dire en conclusion? C’est avec les gens raffinés et qui ont du goût que l’art évolue et puis trouve un exutoire pour la postérité. Durant les 30 ans que l’on avait consacrés à la critique artistique de manière quelque peu effrontée et suicidaire, l’on a remarqué que ceux qui œuvrent inlassablement pour faire avancer les choses au Maroc sont relégués aux second plan, alors que les tonneaux vides continuent de faire du bruit et trouvent paradoxalement des hauts parleurs décadents pour en propager la mièvrerie.
RAZAK
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