samedi 30 décembre 2006
jeudi 28 décembre 2006
PATRICIA PICCININI
PATRICIA PICCININI ENTRE , ART , SCIENCE ET ESOTERISME
Née en 1965 à Freetown (Sierra Leone), Patricia Piccinini arrive en Australie en 1972 avec sa famille . Elle a initialement étudié l’Histoire de l’Economie avant de suivre une formation artistique ( peinture) au « Victorian College of the Arts » . Une fois lauréate (1991) , elle se met à produire et exposer avec une régularité remarquable. Elle utilise une variété de techniques et de médiums de communication (peinture , sculpture , photographie, vidéo et autres installations conçues par digitalisation 3D) . Elle est aidée dans ce travail créatif par des d’autres collaborateurs dont Sam Jinks , un expert expérimenté en modelage plastique et Peter Kennessev , l’homme qui a assuré la production de la majeur partie de son œuvre . De 1991 à 1994 les premières expositions (individuelles et collectives) se limitèrent aux grandes villes australiennes (Melbourne, Sydney, Canberra ) . Mais à partir de 1995 , elle commence à se faire connaître à l’échelle mondiale . Elle expose à Manille (Philippine) et en Nouvelle Zélande .Son fameux TGMP (The Mutant Génome Project) où elle utilise le computer pour créer des hybrides virtuels est la matérialisation d’une idée sur la trans-génétique .« En 2000, explique- t- elle dans l’ exposé qu’elle a donné à Tokyo le 8 décembre 2003 , j’ ai appris que les scientifiques ont réussi à synthétiser l’ADN pour créer le premier organisme synthétique (SO1) qui est une forme de vie créée à partir d’éléments chimiques » . Alors pour répliquer à cette avancée bio-technologique qui n’est pas sans risque, elle crée le (SO2) à base de matériaux plastiques de synthèse.« Je l’ai placé dans une situation domestique » ajoute-elle . L’installation « We are family » entre dans cette perspective ; mais c’est cette exposition particulière qui a fait couler le plus d’encre . Son art pourrait être répertorié , dans sa texture innovante, comme une sorte de « science-art-fiction » que l’on appellerait « génésthétique » (contraction des mots gènes et esthétique ). Après son TGMP elle a enchaîné avec d’autres expositions dont la thématique récurrente concoure vers le même objectif : l’évolution et la révolution génétiques et les questions éthiques qu’elles induisent .En 2003, Piccinini devient une valeur sûre de l’art moderne . Sa cote monte et elle devient l’ambassadrice culturelle de l’Australie .Sa participation à la 50eme Biennale de Venise où elle occupait le pavillon australien lui a fait beaucoup de bien . Son label devient si prisé malgré quelques voix réfractaires qui n’ont pas compris son message . Certes , Piccinini n’est pas la première artiste à utiliser des matériaux de synthèse pour façonner des créatures de fiction , les filmakers de Hollywood en ont fabriqué à profusion et sous des parures horrifiantes ( King Kong, Godzilla…) mais avec elle, on assiste à quelque chose d’inédit ; ce sont des hybrides zoo-humains exposés non par pour faire peur ou plaire mais pour donner à réfléchir . Ainsi , en l’espace d’une dizaine d’années, Patricia Piccinini a brûlé les étapes et parvient à se mesurer aux grandes figures de l’art moderne et post moderne (Botero ,Roy Lichtenstein, Pollock, Bacon , Yves Klein…) .Dans ses débuts elle a passé un temps considérable à dessiner dans les musées d’anatomie . Cette démarche initiatique n’est pas sans rappeler celle du génie de la Renaissance Leonard de Vinci qui nous a légué de précieux dessins d’observation anatomique . Il serait encombrant de parler de toutes les créations portant la griffe Piccinini mais on se limiterait à « We are famiIy » et à la légende qu’elle a suscitée indépendamment de sa volonté . Cette œuvre palpitante , qu’on peut à loisir admirer dans son site web , est à la fois belle à voir et instructive .Ces créatures sont repoussantes et attirantes . Elles sont d’une teneur ambivalente et interrogative puisqu’ elles charrient tout un tourbillon de questionnements sur l’avenir de la race humaine. On y découvre une sensibilité à fleur de peau et une charge discursive d’une portée philosophique et ce , malgré l’aspect ludique qui, à première vue, vous surprend avant de vous plonger dans des pensées profondes. Ce qui fait le succès de cette exposition itinérante qui n’a rencontré qu’enthousiasme et ferveur dans le monde occidental , et qu’aucun pays arabe n’a pu , à ce jour , abriter , c’est l’hyperréalisme sculptural dans lequel elle a moulé ses montreuses sculptures. Une oeuvre bien ciselée bien que le message sous-jacent frôle le paradoxal . Cette duplicité sémantique nous fait remémorer une pensée de Taine : « Sous les moqueries légères, on trouve des idées profondes ; sous l’ironie perpétuelle, on trouve la générosité habituelle ; sous les ruines visibles , on trouve des bâtisses inaperçues. »Ces créatures ayant l’air réel et qui ont fait frissonner plus d’un frileux, n’ont rien de provocateur . Piccinini n’est pas une dadaïste. Ce que cette sculpteuse tente de bâtir sous les ruines de l’après cataclysme génétique post-humain (son thème de prédilection ) est d’une ampleur inédite. Sa créativité se déploie de manière sensationnelle et spectaculaire . Les manipulateurs d’OGM (organismes génétiquement modifiés) sont les plus concernés par son message , car elle leur offre , par anticipation , un avant-goût de ce que serait la société future , si un accident trans-génique se produisait . Dans l’univers des mutants , Piccinini prend et trouve toutes ses aises . Elle incarne une sorte de docteur Frankenstein Neo-Age, puisqu’elle s’amuse à faire de saisissants hybridations de stature bipède ou quadrupède mais leur difformité n’a rien d’offensif . Ce qui réconforte c’est la conservation de ce que notre sociologue Ibn Khaldoun appelle « âssabia » c’est à dire l’instinct familial et tribal sans lequel toute sociabilité devient hasardeuse . La matière synthétique (silicone ) avec laquelle elle a façonné ces objets artistiques et le travail de digitalisation (3D) qui a précédé leur mise en forme nous autorisent de croire en une plasticienne d’un genre scientifique nouveau . Ce n’est pas du Bio-Art mais du Piccinini . Une surface charnelle pleine d’aspérités et de raillures maladroitement marquées , condamnerait ce travail créatif à la réclusion solitaire , à la déchéance culturelle et à l’oubli . Mais l’artiste sait choisir ses collaborateurs . Le résultat est devant nos yeux : un éclatant exemple de perfection .
PICCININI UNE HEROINE MALGRE ELLE
Si les occidentaux ont apprécié les figurines sympathiques de Piccinini et si les japonais y ont jeté un regard amusé mais combien intéressé , certains obscurantistes du golfe d’Arabie en ont fait , par ignorance et ésotérisme, leurs héroïnes , en les impliquant dans une histoire à dormir debout . Pourquoi ? Parce qu’au pays des superstitieux, le charlatan est empereur et la rumeur est son code de loi . Une société défaitiste est plus perméable et vulnérable qu’une société qui croit au pouvoir de la science . Les charlatans ne chôment pas parce que l’analphabétisme et l‘ignorance mêlés à la superstition ont fragilité la gaine de protection des sociétés arabes , tiraillées depuis jadis, entre tradition et modernité . Les uns se prennent pour des gourous de l’apocalypse et n’arrêtent pas de claironner que la fin du monde est imminente , d’autres , endossant le burnous de visionnaire ésotérique , voudraient faire replonger l’humanité dans un monde de bestialité surannée . Quand à ceux qui attendent l’apparition de la race des nains cyniques , ils sont bien servis par ces sornettes débitées à longueur de semaines par les adeptes de la diabolisation tous azimuts qui réduisent tout ce qui est beau à une production ordurière et dégénérée . Dans de tels commérages ressassés à l’infini , l’absurde fleurit . Gare aux esprits scientifiques qui ne croient qu’en ce qu’ils touchent .Ils seraient taxés de mécréants et d’hérétiques, s’ils y opposaient leur objectivité scientifique à leur subjectivité fantaisiste et fantasmagorique . Avec ces gens là, on voit le présent avec un œil du passé et le futur les effraye. On ne croit ni à l‘évolution ni au progrès scientifique . Les phénomènes naturels qui dépassent leur capacité d’assimilation (séisme, inondations…) sont perçus comme des châtiments divins. On l’a vu avec le Tsunami et l’ouragan Katrina. Au lieu de soutenir les familles endeuillées , on leur ajoute un autre malheur plus chagrinant que celui que la nature en furie leur a infligé . Mais la plus drôle de toutes ces histoires bizarres est celle de ces sculptures qui se mettent à marcher par on ne sait quelle potion magique . Cette histoire hilarante de stupidité serait passée inaperçue , si une certaine presse arabophone du golfe ne s’y était pas intéressée , si Internet n’ en a pas été contaminé et si un tabloïd marocain n’ y avait pas ajouté un dièse en lui servant de relais et de haut parleur . De quoi s’agit –il ? Il était une mauvaise fois une sculpteuse australienne nommée Patrica Piccinini qui , intéressée par les biotechnologies et le monde de demain , a créé une œuvre plastique avec une matière synthétique . Les monstrueuses créatures , issues de son imagination fertile ont irrité les esprits fragiles . Au sultanat d’Oman ces formes curieusement façonnées ont été exploitées à des fins ésotériques et asservies dans l ‘occultisme le plus saugrenu et le plus débile . En effet, dans cette histoire rocambolesque , dont les relents nauséabonds se trouvent toujours étalés dans la cyber-toile , on se demande toujours pourquoi et comment la vérité a été déformée pour susciter la compassion des crédules . L’histoire de la fille omanaise qui s’est changée en taupe pour avoir commis un péché ne tient pas debout . Autrement , on aurait vu les experts de l’OMS , les physiologistes et les anatomistes les plus réputés de la planète accourir vers le lieu où ce miracle génétique se serait produit . La lutte contre l’Influenza aviaire ne serait plus une priorité .La thèse de la mutation brusque du matériel génétique manque de cohérence . Une patate peut-elle se muer en une brebis et une souris peut-elle redevenir un chat ? Ces charlatans ont présenté les sculptures de Piccinini comme les images vivantes d’une femme transformée en animal par le châtiment divin . Ce qui est vraisemblable et navrant , c’est qu’il y a des gens de prêche qui s’en mêlent et approuvent l’assertion . Il y’aurait même un prétendu cousin de la « femme –taupe » qui apporterait son témoignage . Le plus étonnant dans cette affaire , c’est de se trouver , une fois la rumeur s’est répandue à la vitesse de l’éclair , face à des individus saints d’esprit et d’un niveau scolaire élevé mais qui ont cru à ces bobards d’écervelés. Des photocopies de cet « article » de fait divers , ont circulé massivement dans les bureaux de l’administration publique marocaine , dans les transports en commun et dans les Kissaria de nos populeuses médinas .Vu la hilarité de cette histoire bizarroïde , et les répercussions néfastes qui en ont résulté nous avons désigné Patricia Piccinini l’artiste de l’année en lui décernant le Prix 2005 de l’humour que nous avons lancé , à la veille du nouvel an, sous le nom de notre personnage humoristique Bouzghiba .Bouzghiba 2005 est un prix de démystification. Ce qui est risible c’est de fabuler fiévreusement sur des choses non risibles . L’ initiateur (votre serviteur ) de ce prix se demande toujours pourquoi les autorités cultuelles des pays, où ce canular s’est répandu et qui semblent préoccupées par l’organisation de festivaloïdes budgétivores , n’ont pas réagi avec vigueur pour rectifier le tir en temps opportun . Manque–on de critiques d’art qui suivent l’actualité artistique au niveau mondial ?L’oeuvre de Piccinini comme tout un chacun peut le vérifier est purement artistique .Elle s’inscrit dans une trajectoire futuriste marquée par un regard inquiet et par des soucis philosophiques majeurs . Mais les nostalgiques de l’Ere de la Pierre Taillée , en ont fait leur héroïne, malgré eux .Piccinini en fut désolée .« Je ne suis ni une experte , ni une scientifique, ni une politicienne ; je suis une artiste qui ai une vision particulière des choses » dit-elle . Dans son site web , elle regrette et déplore qu’on ait volé les images de son œuvre sans sa permission et qu’on ait créé de tels commérages absurdes . Heureusement , il y a encore des gens lucides qui ont dénoncé, par site web interposé, la supercherie . Mieux vaut tard que jamais .
RAZAK
TAKDIM
Au début des années 90 du siècle dernier, le suivi assidu des activités culturelles et artistiques organisées au Maroc, nous a conduit à l’élaboration, à la fin de chaque année, d’un Palmarès Symbolique des Arts. Nous en avions émis consécutivement trois, par voie de presse. Le premier Palmarès a eu lieu en 1990; le second en 1991 et le troisième en 1992, année charnière, où nous avions organisé au Goethe Institut de Casablanca une exposition humoristique autour du personnage pictural Bouzghiba. Il fallait décongestionner l’humeur déjà affectée par le stress quotidien.
Monsieur «Uni-Cheveu» (alias Bouzghiba) a reçu l’approbation et l’appui moral de nombreuses figures de l’art marocain et de la communication
Avec son œil turgescent, son cou longiligne, son regard presbyte et ses trois mèches flottantes sur son crâne et puis surtout son géantesque peigne, Bouzghiba a séduit la foule. Dans un premier temps, il apparaît avec les membres de sa famille sous forme de tableaux de peinture, avant de se révéler au public sous sa forme graphique. Il a à son actif deux éventements à caractère mondain: le happening organisé sous le thème Tamazouge aux Ateliers de Céramique d’el Oulja (Salé), dans lequel on a tenté de rapprocher les arts visuels des arts artisanaux et l’intrusion dans le domaine de la presse écrite pour guider les cinéphiles (le quatuor Bouzghiba a meublé la rubrique graphique Le Cinéphile éduqué parue hebdomadairement dans la page cinéma du journal l’Opinion).
Ainsi, après un répit, le voilà qui revient pour/avec un palmarès d’un genre nouveau. Désormais, il va récompenser les performances individuelles ou collectives qui se seraient distinguées dans le domaine du rire et de l’humour édifiant. Bouzghiba a un faible pour le rire intelligent et évite la vulgarité. L’humour spirituel est un ingrédient recherché, parce qu’il nous permet de se défouler, en riant ou souriant de choses non risibles. Le rire méchant mène au cynisme, mais le rire subtil élève l’âme et rafraîchit le cœur. -«Il faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri» disait Jean de La Bruyère. Faisons en sorte que l’humour fin qui déclenche de telles jouissances nous fasse rapprocher du meilleur de nous-mêmes et des autres.
Monsieur «Uni-Cheveu» (alias Bouzghiba) a reçu l’approbation et l’appui moral de nombreuses figures de l’art marocain et de la communication
Avec son œil turgescent, son cou longiligne, son regard presbyte et ses trois mèches flottantes sur son crâne et puis surtout son géantesque peigne, Bouzghiba a séduit la foule. Dans un premier temps, il apparaît avec les membres de sa famille sous forme de tableaux de peinture, avant de se révéler au public sous sa forme graphique. Il a à son actif deux éventements à caractère mondain: le happening organisé sous le thème Tamazouge aux Ateliers de Céramique d’el Oulja (Salé), dans lequel on a tenté de rapprocher les arts visuels des arts artisanaux et l’intrusion dans le domaine de la presse écrite pour guider les cinéphiles (le quatuor Bouzghiba a meublé la rubrique graphique Le Cinéphile éduqué parue hebdomadairement dans la page cinéma du journal l’Opinion).
Ainsi, après un répit, le voilà qui revient pour/avec un palmarès d’un genre nouveau. Désormais, il va récompenser les performances individuelles ou collectives qui se seraient distinguées dans le domaine du rire et de l’humour édifiant. Bouzghiba a un faible pour le rire intelligent et évite la vulgarité. L’humour spirituel est un ingrédient recherché, parce qu’il nous permet de se défouler, en riant ou souriant de choses non risibles. Le rire méchant mène au cynisme, mais le rire subtil élève l’âme et rafraîchit le cœur. -«Il faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri» disait Jean de La Bruyère. Faisons en sorte que l’humour fin qui déclenche de telles jouissances nous fasse rapprocher du meilleur de nous-mêmes et des autres.
RAZAK
في بداية التسعينيات من القرن الماضي ,كان لقراء الصحافة المغربية , موعد مع بلمريس رمزي للفنون, أحدثناه من اجل النهوض بالتعبير الفني بكل تجلياته. وتم إصداره طيلة ثلاث سنوات متتاليات, لتتويج الكفاءات الفردية والجماعية التي تميزت طيلة السنة. وكان آخر بلمريس فني في 1992 , السنة التي عرفت نقطة تحول هامة بالنسبة لمسارنا الفني المتواضع , ألا وهو العرض التشكيلي الذي أقمناه بالمركز الثقافي الألماني بمدينة الدار البيضاء, حول شخصية بوزغيبة الهزلية . هدا الكائن التشكيلي دو الملامح المسلية , حضي باهتمام النقاد والصحافيين , كما تلقى عبارات التشجيع والترحاب من عدد كبير من الفنانين التشكيليين والسينمائيين ك عبد اللطيف الزين, التشكيلي المعروف والسكرتير العام للنقابة الوطنية للفنانين التشكيليين , واحمد بن يوسف, الرسام المغربي الأكثر تتويجا داخل وخارج المغرب, ومحمد عصفور أب السينما المغربية , واحمد البقالي الناقد الفني الذي واكب جيل الرواد من عيار الشرقاوي, والغرباوي, والودغيري , وكوراد ,الرجل الفولاذي الذي سجل اسمه في كتاب جينس للأرقام القياسية, والذي اشتهر بجر طائرة بشعره, واديب المشرافي ابن العلامة محي الدين المشرافي , الاداعي المتمرس صاحب البرنامج الراد يفوني الناجح " رحلة جوية ليلا" , والصحافية النشيطة الزوهرة فلتشيفا , وقيدوم التقنيين المختصين في آلات العرض السينمائي بنزيدان بربك, والصحافيين المحبوبين لدا المبدعين المغاربة عمر عبد السلام و جمال عدوي , والصحافيتين المقتدرتين سميرة مقداد , وسعيدة شريف,والمحلل الصحفي الكاتب مصطفى حيران , والكاتب والناقد البحتري , وغيرهم كثير ممن حيوا التجربة مند انطلاقها وتمنوا لبوزغيبة أياما مديدة وحياة مليئة بالعطاء . فبعد ظهور بوزغيبة للملا توقفنا عن إصدار تلك البلمريسات الرمزية لكي نهتم بالمولود الفني الجديد.فكانت أول تظاهرة فنية يساهم فيها كفاعل ديناميكي , في تحدي لكل المعوقات والعراقيل , تلك التي أقمناها بمعامل الولجة بمدينة سلا, تحت شعار" تمازج" والتي حاولنا من خلالها تقريب الفنون التشكيلية من الفنون التقليدية. كذلك ظهر بوزغيبة وعائلته المرحة في شكل رسوم ملمحية ثابتة لإرشاد وتوجيه محبي السينما, في أول تجربة من نوعها تخص الإعلام المكتوب , تبنتها إحدى الجرائد المغربية الصادرة باللغة الفرنسية .كما ظهر عدة مرات كرسم كاريكاتوري ليعزز مقالات نقدية من توقيع مبتدعه, أي الشخص المتواضع الذي يخط هده السطور .كما خاض تجربة الطبع على القماش بنجاح . ومن الأشياء الطريفة انه تنبأ بفوز الممثل الأمريكي النمساوي الأصل والمفتول العضلات ارنولد شوارزينيجر في الانتخابات لرئاسة ولاية كاليفورنيا, وكان دلك بسنوات قبل يوم الاقتراع . واليوم , فهو يطل على الجموع في حلة جديدة ليعلن ميلاد بلمريس من نوع خاص ألا وهو احدات جائزة الفكاهة والمرح والتي ستمنح لمن يستحقها.فجائزة بوزغيبة لسنة 2005 كانت من نصيب باتريسيا بيسينيني الفنانة التشكيلية الاسترالية التي استطاعت أعمالها النحتية أن تخلق أطرف قصة وأغربها في العالم العربي, في الشهور الأخيرة من السنة التي ودعناها.
لم تكن باتريسيا يبسينيني معروفة في العالم العربي إلا من طرف عدد قليل جدا من الفنانين التشكيليين والنقاد الذين يتتبعون مستجدات الساحة الفنية العالمية . لكن سرعان ما تحولت ,بفعل فاعل, إلى فرسان لملحمة من نسيج الخيال والتفكير الخرافي, الذي لا يصدقه العقل المنطقي الذي يعتمد على الحجة والبرهان . ففي المغرب نشرت إحدى الصحف الأسبوعية , نقلا عن أخرى خليجية, ملفا معززا بالصور حول فتاة عمانية قيل عنها أنها مسخت كعقاب لتصرفها.فتحولت إلى قرد, لكن الصور التي تداولتها الفئات الشعبية بشكل كثيف , ما هي في الحقيقة الا كليشيات لمنحوتات ومجسمات من مادة السيلكون .ما كان على بوزغيبة أن يمنح بيسينيني أول جائزة للفكاهة والمرح لولى غرائبية ألحدت . فالمواضيع التي تتطرق لها الفنانة عادة لا علاقة لها بالضحك . فهي تنتقل من نظرة فلسفية حول مستقبل البشرية .فكيف لبوزغيبة أن يكف عن الضحك الأصفر المحموم وهو يرى بعينيه الكبيرتين ما فعلاه الجهل وضعف البصيرة ؟ فكيف لظاهرة غريبة وخطيرة مثل هده أن تغيب عن عيون الخبراء بالمنظمة العالمية للصحة وعلماء التشريح والفيزيلوجبا ؟ فقصة هده الفتاة الوهمية تركت أثرا عميقا في المجتمع العربي لان الإشاعة فعلت فعلتها .والأغرب من دلك هو التعنت الباطولوجي لمعرفة الحقيقة .فمبدع شخصية بوزغيبة الذي لم ينسى هوايته الأولى المتمثلة في النقد الفني كان يزور بانتظام الموقع الالكتروني الخاص بأعمال الفنانة الاسترالية. فهو عانى الأمرين في إقناع الناس. لان الصور التي شوهدت ليست لكائن حي وإنما لمجسمات عرضت في اكبر القاعات والمعارض الدولية(الولايات المتحدة, ايطاليا,اليابان...). ولم يبقى له إلا الكاريكاتير والفن الهزلي لتقويم ما تم اعوجاجه إما جهلا أو حبا في الشعوذة .فهنيئا للفنانة المتألقة باتريسيا بيسينيني بإحرازها أول جائزة للدعب والفكاهة لسنة 2005.
رزاق عبدالرزاق
لم تكن باتريسيا يبسينيني معروفة في العالم العربي إلا من طرف عدد قليل جدا من الفنانين التشكيليين والنقاد الذين يتتبعون مستجدات الساحة الفنية العالمية . لكن سرعان ما تحولت ,بفعل فاعل, إلى فرسان لملحمة من نسيج الخيال والتفكير الخرافي, الذي لا يصدقه العقل المنطقي الذي يعتمد على الحجة والبرهان . ففي المغرب نشرت إحدى الصحف الأسبوعية , نقلا عن أخرى خليجية, ملفا معززا بالصور حول فتاة عمانية قيل عنها أنها مسخت كعقاب لتصرفها.فتحولت إلى قرد, لكن الصور التي تداولتها الفئات الشعبية بشكل كثيف , ما هي في الحقيقة الا كليشيات لمنحوتات ومجسمات من مادة السيلكون .ما كان على بوزغيبة أن يمنح بيسينيني أول جائزة للفكاهة والمرح لولى غرائبية ألحدت . فالمواضيع التي تتطرق لها الفنانة عادة لا علاقة لها بالضحك . فهي تنتقل من نظرة فلسفية حول مستقبل البشرية .فكيف لبوزغيبة أن يكف عن الضحك الأصفر المحموم وهو يرى بعينيه الكبيرتين ما فعلاه الجهل وضعف البصيرة ؟ فكيف لظاهرة غريبة وخطيرة مثل هده أن تغيب عن عيون الخبراء بالمنظمة العالمية للصحة وعلماء التشريح والفيزيلوجبا ؟ فقصة هده الفتاة الوهمية تركت أثرا عميقا في المجتمع العربي لان الإشاعة فعلت فعلتها .والأغرب من دلك هو التعنت الباطولوجي لمعرفة الحقيقة .فمبدع شخصية بوزغيبة الذي لم ينسى هوايته الأولى المتمثلة في النقد الفني كان يزور بانتظام الموقع الالكتروني الخاص بأعمال الفنانة الاسترالية. فهو عانى الأمرين في إقناع الناس. لان الصور التي شوهدت ليست لكائن حي وإنما لمجسمات عرضت في اكبر القاعات والمعارض الدولية(الولايات المتحدة, ايطاليا,اليابان...). ولم يبقى له إلا الكاريكاتير والفن الهزلي لتقويم ما تم اعوجاجه إما جهلا أو حبا في الشعوذة .فهنيئا للفنانة المتألقة باتريسيا بيسينيني بإحرازها أول جائزة للدعب والفكاهة لسنة 2005.
رزاق عبدالرزاق
Le prix Bouzghiba 2005 décerné à Patricia Piccinini
LE PRIX BOUZGHIBA 2005 DECERNE A PATRICIA PICCININI
Au début des années 90 du siècle dernier , le suivi assidu des activités culturelles et artistiques organisées au Maroc, nous a conduit à l’élaboration , à la fin de chaque année , d’un Palmarès Symbolique des Arts . Nous en avons émis trois , par voie de presse . Le premier Palmarès a eu lieu en 1990 ; le second en 1991 et le troisième en 1992, année charnière , où nous avons organisé au Goethe Institut de Casablanca notre exposition humoristique autour du personnage pictural Bouzghiba . Il fallait décongestionner l’humeur déjà affectée par le stress quotidien . Monsieur « Uni-cheveu » a reçu l’approbation et l’appui moral de nombreuses figures de l’art marocain et de la communication . Avec son œil turgescent, son cou longiligne, son regard presbyte et ses trois mèches flottantes sur son crâne et puis surtout son géantesque peigne , il a séduit la foule. Dans un premier temps , Il apparaît avec les membres de sa famille sous forme de tableaux de peinture , avant de se révéler au public sous sa forme graphique . Il a à son actif deux éventements à caractère mondain : le happening organisé sous le thème TAMAZOUGE aux Ateliers de Céramique d’el Oulja (Salé) dans lequel il a tenté de rapprocher les arts visuels des arts artisanaux , et l’intrusion dans le domaine de la presse écrite pour guider les cinéphiles ( le quatuor Bouzghiba meuble la rubrique graphique Le Cinéphile éduqué ) ; sans oublier, évidemment , la caricature et surtout le tableau prémonitoire où Bouzghiba fait un geste de la main à l’acteur Arnold Schwarzenegger , avant que ce dernier se décide à présenter sa candidature à la présidence de l’Etat de Californie . La suite certains bloggers la connaissez .Ainsi , après un répit , le voilà qui revient pour/avec un palmarès d’un genre nouveau . Désormais , il va récompenser les performances individuelles ou collectives qui se seraient distinguées dans le domaine du rire et de l’humour de façon générale . A tout seigneur , tout honneur : Bouzghiba décerne le Prix 2005 à Patricia Piccinini, l’artiste australienne dont la sculpture façonnée en matière synthétique (silicone) a créé en 2005 un mythe hilarant dans le monde arabe .
RAZAK
mardi 26 décembre 2006
Popas et Razak
Bouzghiba le personnage
Un personnage humoristique créé au début des années 1980 par l'artiste et chroniqueur culturel RAZAK . Surnommé aussi « Monsieur Uni-cheveu » , ce personnage comique a été créé dans le but de décongestionner l'humeur déjà affectée sérieusement par le stress quotidien.
Bouzghiba apparut au public pour la première fois comme une création picturale (Exposition organisée en 1992 au Goethe Institut de Casablanca , Maroc) .Petit à petit, il creuse son sillon dans le microcosme de la communication . Il fait parler de lui à la radio et à la télévision .Il apparut dans un journal marocain sous forme de vignettes graphiques pour guider les cinéphiles.
Ainsi , après la mouture graphique , il aspire au cinégraphique .
A la fin de l’année 2005 , son géniteur lança un Prix de l’humour pour auréoler les performances individuelles ou collectives qui se seraient distinguées dans le domaine du rire ou seraient impliquées dans des histoires drôles .
Les Bouzghiba Awards n’ont d’ambition que de rappeler aux humains le rôle prépondérant de la bonne humeur et du rire dans la qualité de vie que l’on mène . La devise de Bouzghiba : Outrepassons nos différences par le rire et l’acceptation de l’autre .
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