INTERVIEW AVEC RAZAK LE GENITEUR DU PERSONNAGE HOMORISTIQUE BOUZGHIBA ET CONCEPTEUR DU PRIX BOUZGHIBA
Q : Pour la deuxième fois consécutive et après avoir auréolé l'année dernière l'artiste australienne Patricia Piccinini , vous décernez votre trophée symbolique à l'équipe de l'émission "C'est pas Sorcier" que produit et diffuse FR3. Quelles sont les raisons et les motivations qui vous ont poussé à faire un tel choix ?
Razak: "C'est pas Sorcier" est une émission très réussie. Le concept est séduisant . Son humour et sa préciosité documentaire sont le dièse indispensable qui m’a conduit à décerner le Bouzghiba 2006 aux animateurs de cette émission . Les trois mousquetaires que sont Jamy Gourmaud , Sabine Quindou et Frédéric Courant épaulés par un staff technique très performant méritent qu’on leur dise bravo . Ainsi , avec cette émission de décryptage scientifique , les phénomènes les plus complexes (transmission télévisuelle , fonctionnement d’une centrale nucléaire, fabrication du caoutchouc…) deviennent à la portée du profane . Il faut avoir du culot pour le faire . Ce magazine de la science et de la découverte doit son enviable longévité à l'esprit d’équipe , aux thèmes choisis et surtout à la bonne humeur qui se dégage de l'émission . C’est une école itinérante qui s’adresse à tous les publics de tous les âges . Avec "C’est pas Sorcier" les technologies de pointe , les sciences et les arts deviennent un jeu attrayant de transmission du savoir . "
Razak: "C'est pas Sorcier" est une émission très réussie. Le concept est séduisant . Son humour et sa préciosité documentaire sont le dièse indispensable qui m’a conduit à décerner le Bouzghiba 2006 aux animateurs de cette émission . Les trois mousquetaires que sont Jamy Gourmaud , Sabine Quindou et Frédéric Courant épaulés par un staff technique très performant méritent qu’on leur dise bravo . Ainsi , avec cette émission de décryptage scientifique , les phénomènes les plus complexes (transmission télévisuelle , fonctionnement d’une centrale nucléaire, fabrication du caoutchouc…) deviennent à la portée du profane . Il faut avoir du culot pour le faire . Ce magazine de la science et de la découverte doit son enviable longévité à l'esprit d’équipe , aux thèmes choisis et surtout à la bonne humeur qui se dégage de l'émission . C’est une école itinérante qui s’adresse à tous les publics de tous les âges . Avec "C’est pas Sorcier" les technologies de pointe , les sciences et les arts deviennent un jeu attrayant de transmission du savoir . "
Q :Quelle portée voulez- vous donner à votre message .Est-il bien reçu et hautement médiatisé . En termes clairs quels sont les échos chez les différents publics ?
Razak:"Pour une première édition c’est pas mal .Vous savez , il est très difficile de faire unanimité médiatique dès le premier coup surtout quand on lance pour la première fois un Award symbolique et qui n'ambitionne que d'auréoler les vrais créateurs, indépendamment de leur fortune ou infortune , leur croyance ou appartenance ethnique .Patricia Piccinini que j'avais désignée l'artiste de l'année 2005 n'avait pas besoin d'argent .Elle en a suffisamment puisque sa cote ne cesse de monter. Mais un signe élogieux de la part d'un critique d'art marocain qui n'a jamais cherché à faire fortune sur le dos des artistes , lui ferait plaisir . "
Q: Contrairement aux prix qui sont généralement octroyés par des organismes à vocation lucrative, vous avez choisi une voie différente de ces derniers. Vous avez opté pour le symbolique en offrant à l'heureux lauréat une de vos oeuvres ; un tableau .Ceci dit entre parenthèse votre trophée a le mérite d'attirer l'attention sur certaines valeurs en perdition . Comment expliquez-vous tout cela ?
Razak :"Les gens en ont marre de ces prix ultra lucratifs où les membres de jury sont payés pour consacrer la médiocrité . J’en ai vu de plus déviants,chauvinistes et folkloriques . Les critères de sélection pour le Bouzghiba Award sont très simples : les lauréats et lauréates feront partie du collectif dont un livre d'art lui serait consacré sous le même titre Bouzghiba Awards . Ainsi , si Bouzghiba 2006 est un Award de démystification celui de 2006 se voudrait de conscientisation et de vulgarisation via le didactique et le ludique . On instruit en divertissant . N’est-ce pas la vocation de Bouzghiba lui même ?"
Propos recueillis par : Bakkali sidi Ahmed
RAZAK : ACTIVITES CULTURELLES ET JOURNALISTIQUES
1972-Crayonnage d’inspiration classique (Ecole esthétique de la Renaissance).
1973 –Premiers textes littéraires (poèmes, nouvelles ,essais … )
1976-Activités cinéphiliques (ciné-clubs des centres culturels étrangers …)
1983-Publication de billets artistiques dans les journaux marocains.
1986-Dessins estivaux à Marbella (Espagne).
1989-ExposItion rétrospective décennale à Agadir. Stage scénaristique ( FIFR).
1990-Participation à « ART EN DIRECT » (Palace Regency ) et réalisation de la toile logo-graphique de ce Happening International (oeuvre détenue par l’Ambassade de Hollande au Maroc ).Organisation des « JEUDIS DU RAMADAN » (Galerie Nadar , Casablanca ).PREMIER PALMARES SYMBOLIQUE DES ARTS.
1991-Exposition du florilège illustré « AU GRE DU PINCEAU ET DE LA PLUME » ainsi qu’une « MURALE CRITIQUE » (Centre Culturel Maârif, Casablanca) .Publication d’un roman-feuilleton « L’HOMME SANS OMBRE » (Libération) .Exposition collective « JEUX MONDIAUX DE LA PAIX» . DEUXIEME PALMARES SYMBOLIQUE DES ARTS.
1992- Exposition Peinture Humoristique autour du personnage pictural Bouzghiba (Goethe Institut , Casablanca ) . Récital de poésie (émission « TRANCHE DE NUIT » ( RTM) avec la participation du guitariste Akkaf ,du luthiste Houry Azzouz et du comédien Faouzi Bensaidi. TROISIEME PALMARES SYMBOLIQUE DES ARTS. Ebauche d’une méthode analytique pour artistes et critiques d’art présentée au public sur les ondes de la Radio Nationale. Envoyé spécial du journal Al Bayane pour couvrir les évènements culturels tels que : Les Rencontres du Cinéma Africain de Khouribga , le Colloque National du Théâtre et le premier festival Maroc-Arts 92 de Marrakech .
1994-Participation au festival du dessin animé CINANIMA (Espinho ,Portugal). Participation à la Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de Méditerranée (Lisbonne, Portugal). Participation à la Rencontre du Film Documentaire (Odivelas ,Portugal ) . Récit de voyage : « Voir Porto et écrire » .
1995- Performance TAMAZOUGE (alliage d’arts graphiques et de céramique, Ateliers el Oulja , Salé). Publication du livre : « AU DELA DE L’ARTIFEX ,JE DIS » (Edi. Maximes, Montréal, Canada) . Projet : « FESTIGNAW OU LE PATRIMOINE REVISITE » (lancement par voie de presse) .Hommage à ENNIO MORRICONE (avec présence du compositeur Andrea Morricone fils du grand maestro italien qui a créé avec Sergio Leone des merveilles de cinéma).
1996 : « CONFIDENCES LITTERAIRES » : programme de trois émissions consacré par une radio canadienne à l’étude de l’ouvrage « AU DELA DE L’ ARTIFEX , JE DIS » avec la participation de comédiens montréalais (Théâtre de l’Aube) . Rediffusion partielle de ce programme sur « VOL DE NUIT » (Radio Nationale) .
1997-Dedicace du livre « AU DELA DE L’ARTIFEX, JE DIS » à la grande diva du folksong Joan Baez.
1998-« LE CINEMA COLONIAL OU LE MIROIR DEFORME » ( 32 chroniques cinématographiques parues dans le journal l’Opinion) . Portrait par POPAS le caricaturiste roumain qui dessine plus vite que son ombre .Conférence donnée sous le thème : « L’ ART AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT » à la Faculté des Sciences Humaines de Tétouan sous l’égide de l’Association Nationale des Techniciens des Travaux Publics. Projet : « RUE’ART » (manifestation au service de la protection de l’enfance et de l’environnement, un aperçu général de cette manifestation socioculturelle a été donné au public par le biais de l’émission « VOL DE NUIT » RTM, vendredi 6 mars 1998).
1999 : Projet : « L’ AN DEUX MILLE MUSICALEMENT »
2003- Hommage à Amitabh Bachchan la méga-star du cinéma indien (Palace Mamounia, Marrakech).
2005-« TESSALATION ET PAVAGES » (études sur les techniques de mathématisation de l’art mauresque). PRIX BOUZGHIBA 2005 décerné à PATRICIA PICCININI .
2006 : Monographie sur le cinéma indien au Maroc (en cours d’élaboration avec les confrères Allal et Essafi). PRIX BOUZGHIBA 2006 décerné aux animateurs de l’émission TV : « C’EST PAS SORCIER ».
CHRONIQUES ET RUBRIQUES CULTURELLES
Publication sous différents pseudonymes (R-assedik , Abdelhak Arâari, Abou Youssef-M , Ali Akkad …) de plusieurs centaines d’articles , dossiers, chroniques , billets artistiques et d’interviews durant les deux dernières décennies sur les arts tous genres confondus .
RUBRIQUES : « A VOIX NUE », «OBJECTIVEMENT VOTRE », « PRESENCE », « POINT DE MIRE », « DE SCENE ET D’ECRAN » . Dessins pour « Le Cinéphile Eduqué » ainsi que de nombreuses illustrations et caricatures parues dans la presse .
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