jeudi 31 janvier 2008

Humeur de fin d'escale



HUMEUR DE FIN D’ESCALE
Pour le prix Bouzghiba de l’humour, nous avons dès son lancement en 2005 choisi la voie épineuse et non les raccourcis fainéantisés qui mènent à l’autoglorification trompeuse et puis à la stagnation qui ajoutent à l’art plus de tares qu’ils n’en retranchent. Ne voulant point céder à la facilité nous (moi et Bouzghiba) voulions faire éloge de l’excellence loin de tout tapage folklorique et tout marchandage aliénant. Mais, nous ne cachons pas que nous avons buté contre l’absurdité ambiante et les calculs avariceux . Cependant, rien ne contraint à rebrousser chemin. Les préjugés ont la peau dure même dans les pays qui se croient évolués culturellement. Notre monde est devenu fou. Le mercantilisme a tout envahi, tout dénaturé et tout perverti. Le monde de l’art et des médias n’y ont pas échappé. Pour que l’on puisse parler de vos exploits, il faut débourser de l’argent en espèce sonnantes et trébuchantes. Observez ce qu’on ressasse aux infos du soir sur les télévisions du monde. Du désespoir à gogo à injecter par voie intra-spinale. Les méninges en sont gavées. La sanguinite (assassinats, actes terroristes, conflits armés…) et la footite virale ont gangrené le petit écran. Quand l’équipe favorite subit le revers des défaites consécutives cela engendre une nausée collective avec dommages collatéraux. Vitrines cassées, voitures endommagées...Le hooliganisme s’y abreuve et s'en durcit. Il n’y a plus de place pour les gens humbles comme Theo Jansen et tous ceux et celles qui par le talent et la perspicacité arboreraient le bonnet bouzghibien et étofferaient le palmarès. Les médias semblent pris en otage. Il n’y a de place que pour les faiseurs de drames, pour les arnaqueurs et les potentats liberticides. Filmer les sculptures mobiles de Theo Jansen et les montrer au public donneraient de la joie à la multitude. Les Bouzghiba Awards sont faits pour jeter la lumière sur des créateurs oubliés ou qui ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Garce à l’Internet et à la baraka de « hadj Belghit » (Bill Gates) les communiqués du Bouzghiba-Awards sont diffusés à une large échelle parce qu’ils ne sont pas faits pour cautionner la médiocrité. Plus de 20 sites web ont repris la dépêche de B-Awards 2006. Un éclaireur sensé être aux avant-postes doit savoir prospecter. Or ce don ne s’apprend pas et il n’est pas transmissible par hérédité. Notre initiative a suscité de l’émulation voire de la jalousie. Mais ne croyez pas que nous allons jeter l’éponge. Les Bouzghiba Awards c’est notre destin. Trois éditions constituent la première escale d’un long périple. Elle serait auréolée (pourvu que les conditions d’édition soient favorables) par un ouvrage sur les trois lauréats. Ces trois écoles méritent qu’on s’y attèle ardemment. Elles savent distiller la bonne humeur et enrichir les répertoires de la connaissance humaine. Ainsi si le premier prix était un prix de démystification, le second était dédié à la vulgarisation scientifique. Celui de 2007 est décerné sous la devise : L’ingéniosité artistique au service l’écologie.
Le dernier prix était relativement le plus astreignant. Depuis le 22 décembre 2007 date du premier courrier (fax) envoyé jusqu’au 28 janvier 2008 où l’on nous a communiqué l’adresse de Theo Jansen, nous ne sommes pas reposé un instant. Une autre bataille va commencer celle d’envoyer à nos frais le tableau au Lauréat. La DHL exige 1000dh (100 dollars) pour de tels colis entre le Maroc et la Hollande. On espère que l’adresse que l’on nous a remise est la bonne.

RAZAK

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